Observatoire 2014 de l’usage des réseaux sociaux par les organismes de recherche

L’étude révèle une nette professionnalisation de ces organismes. Les doutes soulevés en 2012 ont laissé la place à la maîtrise et à l’optimisation des ressources. Ils investissent massivement Twitter pour toucher les journalistes et les professionnels, Facebook pour entretenir la relation avec le grand public et You Tube pour valoriser leurs scientifiques et humaniser la science.

Au sommaire :

Synthèse des résultats
de l’Observatoire 2014

Depuis 2012, Sircome réalise une étude annuelle de l’usage des réseaux sociaux par les organismes français de recherche. L’observatoire 2014 révèle une professionnalisation remarquable : les organismes sont très nombreux à investir différentes plateformes et à se montrer créatifs. Les doutes sur la pertinence de leur usage soulevés lors de l’étude 2012 ont laissé la place à l’envie d’expérimenter, de maîtriser et d’utiliser au mieux leurs ressources.

Les médias de conversation et les médias vidéo ont fait leurs preuves et ont gagné leur place. Twitter est devenu le réseau social préféré des organismes, précieux pour toucher les journalistes, les experts et, plus largement, les influenceurs. Facebook est une valeur sûre pour entretenir la relation avec le grand public. You Tube et Daily Motion sont exploités pour mettre la science et les ingénieurs-chercheurs en image.

Les principaux challenges à relever par les instituts de recherche pour les années à venir sont d’imbriquer davantage encore les réseaux sociaux dans la stratégie de communication, de mettre en place des indicateurs clés de performance pour piloter cette stratégie, de coupler l’immédiateté du contenu avec le temps de la recherche et d’accompagner leurs personnels pour multiplier et varier les prises de parole.

Infographie : Observatoire 2014
de l’usage des réseaux sociaux
par les organismes de recherche

(Cliquez sur l’infographie pour obtenir un fichier de meilleure définition)

Infographie : Observatoire 2014 de l’usage des réseaux sociaux par les organismes de recherche. Sircome.

Présentation détaillée des résultats

Les résultats de cette étude ont été présentés le 12 novembre 2014 à une vingtaine de représentant d’organismes de recherche, dans les locaux de l’INRS à Paris.

Point méthodologique

Cette étude originale, lancée en 2012, repose sur l’analyse fine de la présence et de l’activité de 30 organismes français de recherche entre septembre 2012 et octobre 2014 sur le web et les réseaux sociaux.

ANDRA – ANRS – ANSES – BRGM – CEA – CIRAD – CNES – CNRS – FCBA – IFPEN – IFREMER – IFSTTAR – IGN – INED – INERIS – INRA – INRAP – INRIA – INRS – INSERM – INSTITUT CANCER – INSTITUT CURIE – INSTITUT PASTEUR – IPEV – IRD – IRSN – IRSTEA – MNHN – ONEMA – ONERA

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Afin de compléter l’analyse et de comprendre les raisons qui peuvent pousser les organismes à adopter telle ou telle stratégie, une quinzaine d’entretiens ont été réalisés avec des personnes en charge de la stratégie ou de l’animation des comptes des organismes sur les réseaux sociaux :

  • Stéphane Vaxelaire, chef du service communication externe, et Damien Larroque, attaché de presse, INRS
  • Séverine Klein, chef du service grand public, CNES
  • Sabine d’Andréa, responsable du service web, Institut Pasteur
  • Aliette Maillard, directrice de la communication et Émilie Brémond, responsable web, Irstea
  • Guillaume Cochard, responsable web, ANDRA
  • Sylvain Vandoolaeghe, chargé de communication numérique, et Morgane Le Gall, chargé de veille, Bibliothèque La Pérouse, Ifremer
  • Aude Rouger, chargée de communication web, BRGM
  • Jonathan Rangapanaiken, chargé de communication, Institut de chimie du CNRS
  • Emmanuelle Hutin, responsable communication externe, et Anne-Laure DE Marignan, responsable presse et grand public, IFPen
  • Priscille Rivière, responsable adjointe du service presse, Inserm
  • Noémie Égot , chargée de communication, INERIS
  • Eva Venancio, webmaster éditorial et animatrice de communautés, MNHN
  • Marco Cucchi, responsable web, et Loïc Bommersbach, community manager & attaché de presse astronomie/astrophysique, CNRS
  • Bénédicte Dussert, directrice de la communication, IGN

Pour enrichir l’étude, nous avons également rencontré une poignée de blogueurs ou observateurs avisés :

  • Mathilde De Vos, blogueuse communication scientifique
  • Jade Le Maître, social media manager Innorobo
  • Sophie Mahéo, coordonnatrice des réseaux du Carrefour des Possibles, FING
  • Marion Sabourdy, Responsable éditorial, Échosciences Grenoble

Nous tenons à la remercier ici pour leur disponibilité.

Résultats des études 2012 et 2013

L’étude réalisée en 2012 montrait qu’il était difficile de trouver un équilibre entre l’esprit des réseaux sociaux (ouverture, échange, sens de la formule, humour…) et l’identité, la légitimité et la crédibilité de ces acteurs.

Les résultats ont été publiés sous la forme de quatre articles :

Cette étude soulignait notamment que les journalistes étaient des publics privilégiés de la communication numérique (en particulier Twitter) des organismes de recherche. Ainsi, en 2013, nous avons interrogé 25 journalistes scientifiques pour comprendre quels sont leurs usages du web et des réseaux sociaux pour faire leur travail au quotidien et quels sont leurs regards et attentes vis-à-vis des producteurs de science.

Dans un secteur en crise, où tous les médias veulent exister sur le web, les journalistes sont tiraillés entre leurs principes journalistiques et les réalités du terrain. La tentation du suivisme et du copier-coller est grande. Dans leur travail de veille, la messagerie reste la première source d’information. Alors que les usages des réseaux sociaux sont encore flous, tous les journalistes rencontrés expriment la nécessité de s’entretenir directement avec les scientifiques et soulignent le rôle important joué par les services de presse des organismes de recherche.

Cette étude avait permis de formuler des recommandations concrètes aux organismes ayant financé l’étude (ADEME, ANDRA, CEA, INRS, INSERM, IRSTEA) concernant les bases du métier des relations presse, en particulier via les réseaux sociaux, et plus largement, autour des enjeux de débat public et de transparence

Une synthèse des résultats de cette étude sont accessible ici : Web et réseaux sociaux : quels impacts pour les journalistes scientifiques ?.

Pour toute question relative à cet observatoire, n’hésitez pas à contacter Mathieu Jahnich, le fondateur et gérant de Sircome, à l’origine de ce projet.


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