Atelier climat (3/3) : une synthèse des résultats

Les 150 participants à l’Atelier climat de Nantes Métropole ont donc été invités à donner leur avis sur une dizaine de campagnes climatiques. Quels sont les ingrédients d’une « bonne » ou d’une « mauvaise » campagne de sensibilisation à leurs yeux ? Réponse ci-dessous !

Rappel des questions posées

Sur la base d’une typographie des campagnes de communication climatique, plusieurs visuels et films publicitaires ont été testés auprès des 150 ménages participants à l’Atelier climat de Nantes Métropole.

Lors de la première rencontre de l’Atelier climat, les participants ont été invités à répondre aux deux séries de questions suivantes :

  • Parmi les six campagnes d’affichage, quelle est celle qui vous semble la plus efficace ? la moins efficace ? et pourquoi ?
  • Parmi les sept campagnes vidéo, quelle est celle qui vous donne le plus envie d’agir ? le moins envie d’agir ? et pour quelles raisons ?
Deux campagnes très appréciées

Les deux campagnes les plus appréciées ont été conçues et diffusées au Royaume-Uni par deux organismes publics :

  • Western Riverside | Recyclez. Cette campagne est « esthétique », « concrète » et « positive. Avec ses visuels « accrocheurs », elle est « facile à comprendre par tous les publics ».
  • Act on CO2 | Bed Time Stories. Ce film « éducatif » se déroule « dans un contexte familier ». Son message est « clair » et porteur d’espoir : « on peut réussir ».

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Deux campagnes globalement rejetées

Deux campagnes ont été largement rejetées. La première provient d’une ONG internationale, la seconde de l’Ademe :

  • Earth Love Movement | Le CO2 tue. Les visuels de ces affiches sont « violents ». Le message est « difficile à comprendre », « éloigné du quotidien » et centré sur un « unique thème ».

-* Ademe | Faisons vite, ça chauffe – Habitat. Ce film est à la fois jugé comme « trop limité » (thème, cible), « ennuyeux » (avec la « voix off fade et monotone ») et « trop commercial ».

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Deux campagnes qui divisent

Enfin, deux campagnes conçues au Brésil et au Portugal par des associations de défense de l’environnement ont chacune reçu des avis diamétralement opposés :

  • Greenpeace Brésil | Votre enfant grandit. Le visuel avec les enfants est jugé « efficace » et « apprécié » ou alors « de mauvais goût » et « traumatisant ». Le slogan a parfois été compris, parfois non.
  • Quercus | Animals. Chez certains, cette vidéo « violente » et « triste » provoque une envie d’agir (« il faut changer ») alors qu’elle démotive et paralyse les autres (« trop dur », « on part battu d’avance »).

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Les ingrédients d’une bonne/mauvaise campagne

Il ressort de cette analyse plusieurs enseignements concernant ce qui est une « bonne » ou une « mauvaise » campagne de sensibilisation aux yeux des participants à l’atelier :

  • Les participants ont clairement indiqué leur préférence pour des campagnes ancrées dans leur quotidien (« la vie de tous les jours » , « parle du quotidien » ) au détriment de campagnes trop générales ou focalisées sur un seul thème.
  • Certaines campagnes ont marqué des points grâce à leur universalité (« intergénérationnel » , « chacun se sent concerné » ), leur ton « non moralisateur » et « pédagogique » .
  • Les supports les plus appréciés comportent un « message court facile à mémoriser » et des éléments graphiques ou sonores attractifs (« visuel accrocheur » , « couleurs vives » , « accroche musicale » ).
  • Si certaines campagnes sont jugées « monotones » ou « ennuyeuses » , l’utilisation d’images ou de slogans chocs pour interpeller le public n’est pas appréciée pour autant. En effet, pour une majorité de citoyens, la violence « ne donne pas envie d’agir » .
  • Enfin, les participants attendent d’une campagne de sensibilisation qu’elle soit porteuse d’espoir, propose des « pistes de progrès » , encourage et valorise les comportements responsables.

Pour connaître les résultats détaillés de ces tests, je vous invite à m’envoyer un message.


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