Belles de bitume

Vergerette, millepertuis, aster des murailles, pissenlit, paturin, laiteron… Ce sont les noms d’herbes sauvages des rues inscrits directement sur le trottoir pour attirer l’attention des passants. Cette action poétique a germé dans l’esprit de Frédérique Soulard, petite-fille d’herboriste et conteuse. Elle souhaite faire découvrir aux nantais les belles plantes qui poussent à travers le bitume de nos rues. Et ça marche !

Nommer les plantes pour changer le regard des passants

Cette action originale et poétique est l’œuvre d’une nantaise, Frédérique Soulard, petite-fille d’herboriste et conteuse, qui explique sur sa toute récente page Facebook :

Je ne suis pas pressée (comme les plantes) et plutôt que d’étiqueter en solitaire le nom des plantes sur le trottoir, je me promène avec mes amis, un botaniste, et ma « chariotte » . Je fais déguster des tisanes aux passants et leur laisse écrire eux-mêmes le nom de la plante que nous leur faisons découvrir.
J’aimerais que « Belles de bitume » demeure poétique et artistique. Un projet vivant qui se partage avec les gens.

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Quelques photos qui font le buzz

C’est la publication de plusieurs photos par Luc Douillard, un militant associatif local, sur sa page Facebook, qui a mis en lumière cette opération.

Dans mon quartier de Chantenay à Nantes, un botaniste lettré, aussi savant qu’anonyme, a redonné leurs noms aux herbes sauvages des rues. Merci l’ami-e !

Elle a généré plusieurs milliers de commentaires et de nombreuses retombées presse locales et nationales (Obslab, Presse Océan, RFI…).

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Une action co-construite de communication scientifique

Soulignons que les échanges au sujet de certaines photos sont très pointus : discussion sur l’identification de chaque plante, nom latin, origines, usages… Certaines personnes allant même rechercher sur le web ou dans des ouvrages spécialisés des informations complémentaires pour ensuite les partager.

Cette action poétique est donc devenu une belle opération co-construite de communication des sciences. Qui a dit que la biodiversité n’intéressait pas les gens ?

Elle illustre aussi la puissance du web 2.0 : mise en valeur d’une action localisée, création de lien social (réel ou digitalisé), co-production de savoirs… Bravo !

|Photo publiée par Luc Douillard et commentaires associés|

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|Photo publiée par Luc Douillard et commentaires associés|

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