Plus de place pour le DD dans les médias

Depuis le 1er juin 2006, les programmes des télévisions et radios publiques doivent accorder « une attention particulière aux questions relatives à l’environnement et au développement durable » (décret n°2006-645 du 1er juin 2006). Les chaînes concernées sont France 2, France 3, France 4, France 5, Radio-France, Radio-France Internationale et Réseau France Outre-mer.

Jusqu’ici, les cahiers des charges des chaînes du service public prévoyaient des obligations en matière de langue française, sécurité routière, émissions religieuses, histoire, spectacle vivant, etc. mais aucune en matière d’environnement ou de développement durable.

Cet oubli semblait étrange dans la mesure où la protection de l’environnement est déclarée d’intérêt général depuis la loi du 10 juillet 1976 et que le but d’un service public est bien d’assumer de telles missions. De plus, on peut déduire de la Charte de l’environnement que la protection de l’environnement est d’égale importance aux autres missions figurant dans les cahiers des charges des télévisions et radios publiques et que l’audiovisuel public a un devoir d’éducation, de formation et d’information en matière d’environnement.

En intégrant cette disposition aux cahiers des charges des télévisions et radios publiques, la France répond aussi à l’esprit de nombreux textes internationaux insistant sur la nécessité d’améliorer l’accès à l’information sur l’environnement (Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, Convention d’Aarhus, etc.).

Grâce à cette insertion dans les cahiers des charges des chaînes publiques, on peut espérer que les questions d’environnement et de développement durable seront mieux prises en compte dans les programmes audiovisuels. Cependant, l’absence de dispositions contraignantes (volume horaire minimum par exemple) limite l’impact de ce décret. Il reste aussi à savoir comment sera mesurée cette « attention particulière » par le CSA.


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