Savoir ce qu’on mange

Avec la plateforme « Savoir ce qu’on mange », la marque de produits laitiers bio Les 2 vaches fait preuve d’une transparence exemplaire sur la composition de ses produits et la traçabilité des ingrédients. Elle y présente également sa démarche d’amélioration continue sur les différentes filières ainsi que les chantiers à venir. Une communication vachement vachement pertinente !

Décidément, la marque Les 2 vaches a beaucoup d’atouts.
1- J’aime les produits qu’elle propose (c’est la base !).
2- Elle est résolument engagée en faveur d’un système agroalimentaire plus transparent, davantage porteur de sens et générateur de plaisir (comme l’explique son DG dans cette interview).
3- Elle n’hésite pas à communiquer de manière transparente et honnête, avec une pointe d’humour, ses engagements et les chantiers qui sont encore devant elle (exemple en 2013 avec cette campagne sur le bien être des vaches).

« Savoir ce qu’on mange »

Elle démontre à nouveau son rôle d’« agent perturbateur » du système agroalimentaire français en publiant le site Savoircequonmange.com.

Il présente une quantité impressionnante de données relatives à chacun de ses produits et des informations sur les engagements réalisés, les choix effectués dans la nature des ingrédients et leur provenance ainsi que sur les chantiers à venir.

La composition détaillée des produits laitiers

Sur le site, la liste des ingrédients et leur proportion est présentée, y compris ceux qui sont présents en petite quantité et qui sont souvent cachés (comme la poudre de lait, les fibres, l’amidon, le carraghénane…).

La géolocalisation de tous les ingrédients

Une carte interactive permet de connaître l’origine géographique de chaque ingrédient : Madagascar pour la vanille, la Normandie pour 80 % du lait, l’Allemagne pour l’arôme de vanille, etc.
La carte présente aussi les différents lieux d’entreposage ou de fabrication comme le lieu de stockage du sucre de canne en Normandie, celui de l’élaboration de la préparation à la fraise mixée en Île-de-France…

Des explications sur la nature et le rôle de chaque ingrédient

Pourquoi choisir le Brésil pour s’approvisionner en sucre de canne bio ? Pourquoi ajouter de la poudre de lait et de l’amidon ? La gomme xanthane, késako ? etc. Le site propose des réponses claires permettant d’éclairer le consommateur qui découvre la composition d’un yaourt ou d’une crème dessert et le rôle de chaque ingrédient.
Par ailleurs, les engagements de l’entreprise sont détaillés, à commencer par les conditions d’élevage, l’alimentation des vaches laitières…

Les challenges à relever

Enfin, la marque présente ouvertement les chantiers à relever dans les années qui viennent comme :

  • faire en sorte que 100 % du lait bio soit normand,
  • rapprocher l’approvisionnement en lait en poudre (actuellement en Allemagne) de l’usine en Normandie
  • ou encore publier l’origine des emballages.

Une démarche innovante et courageuse

Cette démarche est courageuse de la part de la marque. En effet, cela donne un peu le vertige de voir le nombre d’ingrédients dans chaque pot de yaourt et les kilomètres parcourus… Et encore, j’imagine que la situation est bien pire avec les produits agroalimentaires conventionnels.

Par ailleurs, expliquer que l’on ajoute un extrait d’algue marine par exemple, non bio (parce que ça n’existe pas), venant de l’autre bout du monde, pour épaissir la préparation du flan est un gage de confiance vis-à-vis des consommateurs.

Avoir une telle traçabilité des différents ingrédients et accepter de communiquer les données est vraiment original dans le paysage agroalimentaire français et même mondial. Dans un autre secteur, celui du textile, Patagonia publie la carte de l’ensemble de ses fournisseurs. Il existe sûrement d’autres exemples mais ils restent encore rares.

Pour mémoire, voici l’une des tendances issues de l’Observatoire des stratégies de communication RSE :
La communication sur les engagements et réalisations de l’entreprise doit être sincère et présenter des actions vérifiables dont les effets sont évalués. Il s’agit également de mettre en lumière les obstacles rencontrés, les contradictions éventuelles et les incontournables marges de progrès. Personne ne s’attend à ce que les organisations soient parfaites : les entreprises doivent parler de leurs défauts pour gagner en crédibilité.

L’ouverture de la plateforme « Savoir ce qu’on mange » place clairement Les 2 vaches parmi les entreprises les plus avancées en matière de responsabilité et de communication sur les engagements. La déclaration « On vous dit pas qu’on est parfait, mais on vous dit ce qu’on fait ! » illustre à merveille ce positionnement avant-gardiste et réjouissant.

Les 2 vaches - Savoir ce qu’on mange

Le témoignage
du Directeur général de l’entreprise

La volonté de publier ce site web répond à une demande des consommateurs exprimée à travers deux sondages distincts :

  • 89 % des consommateurs trouvent fondamental de bien comprendre quels sont les ingrédients qui composent leurs produits (sondage Opinion Way, janvier 2014)
  • 60 % trouvent que les informations sont insuffisantes (sondage Ipsos Respect’in, novembre 2013)

« Il y avait besoin d’un outil pour expliquer notre démarche et expliquer la provenance de nos ingrédients, explique Daniel Tirat, le Directeur général des 2 vaches. Sur cette plateforme, on va trouver pour chacune des recettes, une carte qui a été conçue de la manière la plus pédagogique et interactive possible. Sur cette carte, on va trouver le maximum d’information sur les ingrédients qui vont composer la recette, des informations sur les fermes, les vaches, les hectares qui sont passées en bio grâce à nous. »

Quelques visuels du site web

Les 2 vaches - Savoir ce qu’on mange
Les 2 vaches - Savoir ce qu’on mange


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