Un herbier sur des palissades de chantier

C’est l’étrange (mais agréable !) surprise que j’ai eue mercredi dernier en me rendant au quartier des Halles à Paris. Je suis tombé nez à nez avec une reproduction de quelques planches d’un herbier de Jean-Jacques Rousseau. Familiariser les passants à la botanique comme le célèbre savant le faisait avec Madelon, 6 ans : quelle bonne idée ;-)

À l’occasion des Journées du patrimoine et en relation avec un projet plus large célébrant le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, vous pouvez admirer pendant tout le mois de septembre une reproduction de l’un de ses herbiers sur les palissades du chantiers de rénovation des Halles à Paris, rue Pierre Lescot.

Précisions obtenues sur le site des Halles :
Une exposition, visible tout le mois de septembre vous propose des reproductions de quelques planches de l’herbier que Jean-Jacques Rousseau débuta en 1771 à l’attention de Mademoiselle Delessert, la fille d’une de ses amies, afin de la familiariser avec la botanique. Ce « petit échantillon d’herbier, commencé depuis longtemps, maintenant achevé à la hâte » est remis à le jeune fille en mai 1774 et vient compléter les huit lettres élémentaires sur la botanique qui lui sont également destinées.

Cet herbier, consultable en ligne, est la propriété du Musée Jean-Jacques Rousseau, à Montmorency, ville où il écrivit plusieurs de ses œuvres majeures.

Le « petit échantillon » pour Madelon comporte cent soixante-sept doubles feuillets. Ils sont répartis en deux lots tenus par des rubans de coton rose entre des couvertures cartonnées ornées au pochoir de motifs végétaux.
Les plantes, dans un encadrement de double filet tracé à l’encre rouge, sont retenues par des languettes de papier cuivré. Sur chaque feuillet figurent le nom de la plante en latin et en français, et celui de la famille botanique en français.
Parfois, Rousseau ajoute une annotation, telle que : « La capsule du fruit s’ouvre en travers comme une boîte à savonnette » ou encore « Il ne faut pas se tourmenter à vouloir conserver aucune espèce de pédiculaire » …

L’ensemble du projet est à l’initiative de Caroline Taillard, étudiant en master « Communication et financement de la culture » à l’Institut d’études supérieures des arts. Il est porté par l’association Walking Art (présidée par Caroline) et soutenu par la Mairie du 1er arrondissement, le Conseil de quartier des Halles, la Mairie de Montmorency ainsi que son musée, et par la SemPariSeine qui a permis cette exposition.

Quelques photos de l’exposition
en bordure du chantier des Halles de Paris

Un herbier de J J Rousseau sur des palissades de chantier
Un herbier de J J Rousseau sur des palissades de chantier
Un herbier de J J Rousseau sur des palissades de chantier

Quelques photos de l’herbier
conservé au Musée de Montmorency

Un herbier de J J Rousseau sur des palissades de chantier
Un herbier de J J Rousseau sur des palissades de chantier
Un herbier de J J Rousseau sur des palissades de chantier

Consulter l’herbier sur le site du Musée Jean-Jacques Rousseau.


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