En 2020, le constructeur automobile Hyundai a lancé une web-série « qui court-circuite les idées reçues sur l’électrique ! », avec l’acteur Arnaud Ducret. Elle s’intitule « La ZÉRO e-MISSION ».
La saison 2 vient tout juste d’être lancée. C’est l’occasion de rappeler à la marque que les règles déontologiques s’appliquent « à toutes publicités utilisant une présentation d’éléments non compatibles avec les objectifs du développement durable, même sans y faire référence ».
L’utilisation de la mention « zéro émission » comme nom de cette web-série chargée de dévoiler « toute la vérité sur l’électrique » est susceptible d’induire le public en erreur sur la réalité des impacts environnementaux d’un tel véhicule, même si l’argumentaire développé dans la vidéo n’aborde pas les enjeux écologiques.
En effet, dans la Recommandation Développement durable de l’ARPP, le point 3 relatif à la proportionnalité des messages précise que le message publicitaire ne saurait suggérer indûment une absence totale d’impact négatif.
Or, les phases de fabrication, de recharge et de fin de vie d’un véhicule électrique ont de multiples impacts sur l’environnement et génèrent de nombreuses émissions de gaz à effet de serre et de gaz polluants. De surcroît, lors de la phase d’usage, un véhicule électrique est aussi une source non négligeable d’émissions de particules à cause de l’usure des freins et des pneus (cf. cette étude de l’OCDE citée par LCI). Il est donc doublement trompeur de qualifier une voiture électrique de « zéro émission ».
J’ai saisi le Jury de Déontologie Publicitaire pour leur signaler ce manquement aux règles déontologiques.
Merci à Hugo Stépanian de m’avoir signalé ce cas de greenwashing.